D’où vient ce terme ?
L’histoire de l’obsolescence programmée n’est pas nouvelle. En 1932, l’américain Bernard London propose l’idée de relancer l’économie, fortement touchée par la crise de 1929, grâce à l’obsolescence programmée. Dans les années 1950, cette pratique devient courante, sous l’impulsion du designer américain Brooks Stevens qui a compris l’enjeu économique de ce phénomène. Il popularise alors la notion de tendances pour les objets et produits
Comment cela se concrétise
La méthode consistait en premier lieu à rendre les objets « ringards » en lançant des modes afin de donner aux consommateurs l’envie de changer un produit même s’il fonctionnait encore.
L’étape suivante fut d’arrêter de fournir des pièces détachées afin de rendre les objets non réparables .
Ensuite, afin de gagner sur le temps de production, on sertissait les produits pour rendre leur démontage difficile voire impossible.
La technologie évoluait et amenait des composants de plus en plus fiables. On a demandé à des ingénieurs de créer des points de faiblesses pour que l’appareil tombe en panne dans un délai raisonnable pour le consommateur afin de ne pas dégrader l’image de marque mais de générer au final un remplacement.
Dans les cas de la technologie avec des programmes, on limitait artificiellement le temps d’utilisation.
Le cas le plus flagrant fut les cartouches d’imprimantes avec une puce qui compte non pas la conso d’encre mais le nombre de copies, quelque soit son remplissage et annonce une fin de cartouche alors qu’il reste de l’encre.
Chez certains fabricants de téléphone on a même programmé le ralentissement de l’appareil afin d’inciter les utilisateurs à acheter le nouveau modèle.
Les ordinateurs subissent la même chose quand les éditeurs arrêtent la maintenance de leur OS et que la machine est trop vielle pour passer au suivant.
Les parades
Les principales actions en dehors de la loi, qui tente d’imposer par le biais du législatif la condamnation de ce type de pratique, est de démonter , regarder et voir comment on peut réparer. L’utilisation d’OS alternatif (linux) et la démocratisation de l’impression 3D permettent de réparer beaucoup de choses.
Dans les ressourceries, on pratique la greffe de pièces, ce qui consiste à faire un appareil qui marche avec deux en panne.